mardi

La vie d'un pervers narcissique. Témoignage

La vie d' un pervers narcissique. 
Témoignage.
Amour destruction


Je vous présente Marcus, son parcours et son comportement.
Comment agit un pervers narcissique au quotidien et comment se révèle le fond de la personnalité ?
Avertissement : cette histoire ne décrit pas toutes les relations, car le comportement varie selon l'éducation, le milieu social etc...
La première partie, je la connais à travers l'histoire de Sophie, je décris ce qu'elle me raconta sur le passé, de son ex-mari.
La deuxième partie fut celle vécue par Sophie.

La vie de Marcus, 
un pervers narcissique, 
marié, deux enfants, dans le milieu médical.

Marcus rêve toujours du meilleur et l'obtient souvent, issu d'un milieu social favorisé, l’aîné d'une fratrie de trois une soeur, plus jeune de  3 ans de moins et un frère, le petit dernier, de parents  stricts et exigeants sur le comportement.
Parents  peu démonstratifs entres-eux et avec leurs enfants.
Dans la famille on ne parle jamais de l'intime, un tabou semble posé sur l'émotionnel signe de faiblesse.

La mère, femme au foyer se consacre au bien-être de toute la famille, elle sur-protège ses enfants leur présentant le monde comme dangereux et l'homme comme tout aussi dangereux.
La soeur est la préférée.
Si elle sur-protège ses enfants, elle infériorise facilement ses deux fils "vous êtes comme votre père, un menteur.." etc.
Etant l'ainé il se doit d'être l'exemple pour les deux autres.

Le père, une homme d'affaire très souvent absent, compensant par des cadeaux son manque de présence. Homme dominant, assez rigide qui n'accepte pas la remise en question de son autorité, il attends de ses fils force, volonté et dureté.


Le couple parental est dysfonctionnel avec une mère "victime" se plaignant sans cesse du père" avec un discours culpabilisant "je fais tout cela pour vous, je n'ai pas le choix etc.etc."

Marcus est un enfant sage, assez constant d'humeur, il domine la soeur et le petit frère rapidement
humiliés ou boudés lorsque l'un ou l'autre ne fait pas ce qu'il veut.
Il peut-être cruel verbalement quand acculé, il ne dit mais le rumine
15 ans, il ne parle pas de son goût des belles choses, de son désir de puissance, de son besoin de contrôle, de sa peur de l'échec.
 18 ans le père décède dans un accident.
Marcus endosse immédiatement le rôle du chef de famille, il veut remplacer le père, protéger sa mère si fragile.

 Il termine ses études.
Ce qu'il ne dira jamais à ses parents : sa tendance à tricher, à tester différentes substances.
Il idolâtre sa mère, en veut à son père de les avoir abandonné...mais il adore son rôle de chef de famille, on l'écoute, il se sent fort.
Cet homme vit dans une petite ville de province où le regard des autres l'étouffe parfois.

Très sociable, il s'entoure de copains dont il est le leader mais attention si l'un d'eux se rebelle, argumente la sanction est sans appel : rejet définitif
Il encaisse mal les remarques
Quelques années défilent.
Il déménage assez souvent, travaille dans de gros cabinets médicaux ayant quelques difficultés à s'ancrer réellement dans une routine, il dépense plus qu'il ne gagne.
Il plait aux femmes, en joue, les aventures l'amuse, il ne s'attache pas.
Attiré et attirant les belles femmes, si possibles fragiles et issues d'un milieu au moins égal au sien voire supérieur, femmes qu'ils "jettent" sans état d'âme et qu'il entraîne souvent dans ses désirs sexuels particuliers, échangisme, partie à 3, sadisme
 Charmant, brillant, intelligent, il reste  toujours d'humeur constante, bien que peu attentif aux autres qui, en général, l'apprécient beaucoup.


Le masque social, le paraître sont vitales à son équilibre.
On doit l'aimer, l'admirer et sans condition aucune !

Ses achats compulsifs le mettent en difficulté, obligé de partir le plus souvent en laissant des dettes, mais il rebondit toujours puisque son charme lui attire la sympathie des femmes comme des hommes et il sait parfaitement les manipuler pour en obtenir ce qu'il veut.
Il arrive dans une ville côtière, s'installe dans un cabinet médical.

La première partie se termine là, racontée par Sophie, nous ne connaissons du passé  de Marcus que ce qu'il raconta à sa femme...Véridique ou pas ? 


Passons maintenant à la deuxième partie, vécue par Sophie. Actrice à temps plein de la relation.

Il rencontre Sophie, mignonne, plus jeune que lui, propriétaire de sa maison et d'une entreprise familiale qu'elle gère depuis la disparition de son père.
Sophie est attachante, agréable, sociable, un peu naïve, croyant au prince charmant, elle aime peindre et expose parfois.
Elle craque pour Marcus image de l'homme parfait, comme son père l'était, il lui semble inatteignable,
trop beau pour elle, trop extraverti, elle si réservée qui n'ose pas se mettre en avant.

Contre toute attente, il s'intéresse à elle, à ce qu'elle fait, l'aide à s'ouvrir en sortant de sa réserve, l'incite à exposer.
Des enfants ? oui, il en rêve.
La vie à deux ? son rêve le plus cher.
L'aime t-il vraiment ? Comme un fou, il l'attendait depuis toujours cette femme indépendante.

Sophie vole sur un nuage nommé "amour", le destin lui offre cet homme si proche de ses désirs les plus fous. Le prince charmant n'est pas qu'une utopie !
Il emménage chez elle.

Quelques années défilent.
Trois enfants naissent de cette union.
Sophie a cessé de travailler pour s'occuper de ses enfants et de son mari qui demande tant d'attention.
Elle a un peu grossi, Marcus lui fait remarqué trop souvent "qu'avant, elle était plus attirante, plus sexy..etc."
Elle ne peint plus, il n'aime pas ses toiles et lui a fait décroché tous les tableaux du salon :
"Vraiment tu n'es pas douée pour la peinture, moche au possible"

Mais, elle l'aime toujours, l'admire et cela le fait ronronner comme un chat.
Peu à peu elle n'ose plus lui parler, il la reprend sans cesse, critique tout ce qu'elle fait.

Quel père est-il ? Papa copain, ne sévissant jamais, mais attention lorsqu'il est fatigué, le silence doit régner dans la maison.
"Et puis, les enfants sont encore trop petits pour établir des règles"
L'éducation, l'autorité ? C'est elle.
Lui, exprime ouvertement devant les enfants son désaccord sur l'éducation.

Un mauvais souvenir pour elle que la naissance des ses enfants, puisqu'il s'échappa pour x motifs de ces instants là !

Cahin-caha le couple vit, leur sexualité reste plutôt bonne.

Il lui murmure parfois à l'oreille que faire l'amour à trois serait très excitant, que la voir avec un autre homme serait la suprême preuve d'amour !
Elle refuse. Il jouera sur cela pour justifier ses infidélités.

Il n'est pas violent physiquement me dira t'elle mais la bouscule parfois si elle s'oppose à lui.

La communication entres-eux s'éteint progressivement, comme Sophie devenue l'ombre de son mari et aussi son faire valoir en société.
Toujours le même masque social, il joue l'homme amoureux, le mari et père parfait.
L'image donnée se veut "parfaite"
Il rentre parfois de mauvaise humeur, mais Sophie ne se formalise pas, ni de ses absences pour des séminaires.
Elle aime cet homme, le père de ses enfants.
Bien sûr, il ne rate jamais une occasion de lui faire des remarques sur son poids, sa façon de s'habiller...


Un jour de soleil, Sophie reçoit un appel d'une femme désirant la rencontrer rapidement.
Elle accepte tant cette personne semble dans l'urgence.
Tout son univers va basculer.
Mademoiselle X, lui dit être la maîtresse de son mari depuis quelques mois, elle ne comprend pas pourquoi Sophie s'accroche à un homme, son mari, qui ne l'aime plus, ne la désire plus, elle intervient auprès de Sophie, soit disant au courant de cette relation, pour qu'elle accepte la séparation.

Sophie la calme ne perd pas ses moyens et fait parler mademoiselle X qui raconte avoir rencontré Marcus chez une relation féminine avec laquelle il vivait une aventure et que ce fut le coup de foudre entres eux.
Mademoiselle X apprend que Marcus n'a jamais parlé d'elle à sa femme, que le couple va plutôt bien.
Par pitié ou par dépit, elle avoue à Sophie que son mari a d'autres aventures, qu'il participe à des soirées échangistes.

Sophie ne s'effondre pas dominée par une colère froide, elle fouille les affaires de son époux découvrant des cassettes X, un carnet d'adresse avec des prénoms de femmes, nombreux, notées de 1 à 10.
Elle trouve des tickets de CB d'hôtels, de restaurants....Ah, les fameux séminaires !

Sophie ne dit rien mais elle cherche, interroge les amis(es), les couples proches, l'entourage professionnel de Marcus et les langues se délient.
Maintenant qu'elle sait, autant lever le voile sur ce mari idolâtré !

Elle découvre que tout le monde ou presque connaissait les infidélités à répétition, que sont mari utilisait son cabinet comme moyen de rencontre et lieu de coucherie.


Elle se tait, monte un dossier et balance, un soir, le tout à son mari.

Il pleure, dément, nie "ils sont jaloux de moi" "Sophie je t'aime, tu n'as pas le droit de me quitter"
Elle demande le divorce, il refuse.
Elle lui demande de quitter la maison, toujours un refus.
Il redevient l'homme qu'elle a connu....prévenant, attentionné, valorisant !

Mais, non, le mensonge est inacceptable ! Cette jeune femme soumise se réveille, dans la souffrance, mais décidée à ne plus subir et encore moins à pardonner
Il supplie, s'excuse, propose un voyage lointain.

Elle va s'installer avec ses enfants chez une amie.

Un matin elle passe à leur appartement  récupérer quelques affaires et découvre Marcus inconscient, une boite de somnifère à côté du lit.
Médecin, hôpital, rien de grave, la dose n'étais pas mortelle, loin de là.
Sophie est secouée mais elle a pris du recul car les informations sur lui arrivent en cascade.
Une de ces information sera particulièrement humiliante pour Sophie, à chaque accouchement il était avec une femme.

Il s'engage à faire une thérapie...il est évident que le psy est nul, que cela ne sert à rien, il ne comprend pas que le mensonge encore plus que le reste est impardonnable.

"Sophie est sa femme, elle ne peut pas le quitter, l'abandonner, il regrette, qu'elle ne comprenne pas son addiction au sexe, c'est plus fort que lui, pulsionnel ma chérie, comment lutter contre moi-même?"
Voici le registre victimisant de Marcus et celui de nombreux pervers narcissiques, homme ou femme.

Elle craque un soir, accepte une relation sexuelle après un dîner aux  chandelles mais refuse de vivre avec lui.
Il la sait encore très attachée à lui, donc manipulable, faillible.

Marcus déprime, un médecin (ami) le met en arrêt maladie pour dépression, longue dépression.
Il joue le jeu à la perfection et progressivement les amis prennent son partie, la mauvaise c'est Sophie, responsable de l'état lamentable de son époux.
On lui tourne le dos.

Elle ne sait plus qui est son mari, son manque de reconnaissance de la souffrance de Sophie renforce cette perte d'estime en soi-même.
Son incapacité à prendre conscience de ses actes et leurs conséquences sur ses enfants dont il se désintéresse leur cédant tout, elle ne la comprend pas.

Elle engage la procédure de divorce, il refuse toujours, la harcèle, pirate son téléphone.
Il l'injurie, l'insulte puis quémande....elle ne cède pas.
Sophie perd confiance en elle, doute presque des preuves en sa possession.
"Je suis peut-être responsable"
Malgré tout, elle tient bon.

Appel de la police "On a trouvé votre mari, il a voulu se pendre"
Panique de Sophie "qu'ai-je fait ?"

"Rien Sophie, vous n'avez rien vous à vous reprocher, il vous manipule"
Marcus refuse de signer les documents pour le divorce

 Coup de théâtre,  il part loin, au soleil pour se rétablir car épuisé.


Sophie souffle, bien que rien ne soit officialiser pour le divorce et la vente de la maison.

Loin de lui, elle respire, plus libre de ses actes et paroles

Elle se retrouve seule à assumer les enfants, car il ne lui verse rien étant devenu, officiellement, insolvable.


Sophie a repris son affaire.Il la contacte sans cesse pour se plaindre, elle ne répond pas.
"Je suis seul dans un coin paradisiaque, triste etc..etc..."

Elle culpabilise presque de couper ses enfants de leur père. 
A-t-elle raison d'agir ainsi, peut-être qu'il a enfin compris, qu'il va changer ?
" Elle rumine, le sommeil devient léger et court.

Le jeu de Marcus continue.

Sophie croise un ami  d'enfance , un de ceux ne lui ayant pas tourné le dos
"Je reviens des Iles, j'ai croisé ton mari en compagnie d'une très jeune femme, il était en pleine forme, souriant..."

Pour Sophie le mot "FIN" accompagne ce discours, elle comprend la manipulation de cet homme.
Déterminée à aller jusqu'au bout, elle ne cédera sur rien, Marcus la sentant plus forte et si décidée qu'il acceptera le divorce.
Il ne cherchera pas à voir ses enfants, disparaissant totalement de la vie de Sophie, qui progressivement reprendra confiance en elle et rencontrera un homme.

La deuxième partie de cette histoire dura deux ans, deux ans de guerre dont elle sortira bien plus solide et sûre d'elle que par le passé.

Il s'agit d'un résumé de cette histoire, car il y eut des rebondissements, des aller/retour de Sophie, ses angoisses de perdre ses enfants, il joua sur ce registre là et sur bien d'autres.

Au fil de la thérapie, Sophie comprendra qui est cette homme, elle se "retapera", aura une relation avec elle-même bienveillante, signe d'une libération

Ce qu'il faut retenir : la détermination à quitter l'autre est la certitude d'y parvenir.
Pourquoi ? Ce type de personnalité, hyper narcissique et antisocial cède lorsqu'il sait l'autre infaillible dans sa décision.


Un pervers narcissique peut, des années durant faire illusion, la personnalité se dévoile dans des situations particulières et paradoxalement, du moins certains, renonce relativement vite.

Cet article est informatif, il ne décrit qu'un type de personnalité.


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3 commentaires:

  1. J ai vécu cela, la même histoire, un homme parfois désagréable ou humiliant mais pas d extrême, pour moi tout était normal. Tout basculera lorsque j apprends par une amie qu il me trompe. En parlant séparation il bascule totalement, je découvre un autre homme qui m en fera baver plus d un an jusqu'à me faire douter.
    Quand il comprendra que notre relation est terminée car j ai rencontré quelqu'un un, il sortira de ma vie très rapidement. Alors merci pour cet article qui explique bien qu un on se révèle vraiment dans des situations particulières.

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  2. Merci d'utiliser il et elle car quasiment tous les articles à ce sujet font passer les hommes pour des PNs alors que certaines femmes ne valent pas mieux. Il serait temps de reconnaitre que cette pathologie touche les deux sexes et d'arrêter de se cacher derrière l’écriture inclusive.

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  3. Bonjour, regardez mieux les articles, il est bien indiqué que ce trouble de personnalité concerne aussi les femmes dont un spécialement au féminin. Je publie votre commentaire parfaitement inutile et agressif

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