Propos ferme, définitif et sans appel ? Je n'en suis pas certaine.
Ces mots cachent, le plus souvent, bien autre chose, reflet de l'incompréhension due à des attentes irréalistes.
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Qui est ma mère cette femme dans laquelle je ne me reconnais pas ? |
Amour & haine étant complémentaires, les opposés du même bâton, l'une peut-elle se ressentir sans éprouver l'autre ?
Dans un couple, en l'amour donc, qui n'éprouve un jour ou l'autre cet antagonisme "je l'aime et je le déteste en même temps "
Revenons à cette mère détestée par sa fille, car un garçon n'aura que très rarement ce genre de ressenti.
Il sera en conflit peut-être, en colère sûrement, il se vengera parfois sur les autres femmes de cette mère ne lui convenant pas pour X motifs, mais il ne la détestera pas.
Profils de mère en disgrâce !
En suivant les liens vous accédez à des articles sur l'identité qui vous donneront des détails sur la construction de celle-ci
Aujourd’hui, je n'aborde que la haine de la fille envers sa mère.Dans un prochain article je proposerai un article sur la relation mère/fille en décryptant
ce que celle-ci peut modifier dans la relation, houleuse, avec sa fille.
"Pourquoi je déteste ma mère et comment m'en libérer ?"
Pourquoi une fille détestera autant sa mère ?
Je souligne au passage que les mères les plus détestées par la fille ne sont pas les pires.!
Pour définir les diverses raisons de cette haine, je commence par le pire pour aller vers le meilleur, autrement dit, le profil maternel justifiant cette haine et pour finir des profils de mère ne méritant pas la détestation.
Les profils pathologiques :
la mère violente physiquement, car elles existent ces mères indignes maltraitantes, non aimantes.
Il appartiendra à la fille de * "pardonner ou non" ce comportement destructeur, castrateur.
Voici le genre de mère qui vieillissante reviendra vers sa fille pour une prise en charge, car malheureuse
Mon avis, pour se libérer d'une telle enfance, ne pas reproduire, ne pas rejeter sa féminité, la femme l'adulte devra dessiner son propre chemin, définir son identité, regarder devant et vivre. Les blessures resteront, du moins les cicatrices.
*Pardonner s'entent ici dans le sens de faire la paix avec soi-même ce que la haine empêche.
La jeune femme aura le droit de bannir à jamais cette mère de sa vie sous condition de l'assumer totalement.
Un autre profil ambigu
La mère qui abandonne, je ne parle de l'abandon du nourrisson, mais de celui motivé par des motifs tels que : rencontre d'un homme, incapacité à élever l'enfant, des problèmes financiers opte en toute conscience pour l'abandon.
Les traces psychologiques d'un tel abandon sont redoutables sur l'enfant -angoisse d'abandon, manque d'estime de soi, difficulté à se situer à trouver sa place.
comme pour le profil précédent, l'enfant devenue adulte comprendra ou non, mettra des mots sur cet abandon.
Mon avis : comment pardonner un abandon ? Il signe l'immaturité, l'égoïsme...pour le pardonner il faut en comprendre les circonstances.
Pour ces deux cas, l'identité se façonnera en fonction de ce qu'est réellement l'enfant, de ses capacités d'endurance, de son instinct de survie donc de son narcissisme, des rencontres, du comportement des adultes, de leur bienveillance. La présence d'un père peut modifier le cours des événements, mais le plus souvent celui-ci est absent, du moins dans ces cas de figure.
A la fille de trouver un modèle féminin pour devenir une femme sans peur d'être comme sa mère.
Il n'y a pas de fatalité, de nombreux enfants démarrant dans la vie avec ces souffrance peuvent devenir de merveilleux adultes, sous condition de ne pas s'enfermer dans une haine destructrice bloquant dans le passé. On ne revient jamais en arrière, on ne peut rien changer de ce qui fut dévastateur
Passons maintenant à des profils plus "normaux" de mère pouvant susciter la haine par rejet de cette image parentale, par incompréhension le plus souvent et par entêtement à vouloir se faire entendre et/ou à s'affirmer comme autre que maman.
Si l'enfant subit son éducation, bonne ou exécrable, adulte il lui appartient de se mettre au clair avec le passé et les images parentales.
La mère grande anxieuse :
celle qui s'inquiète de tout et rien, qui véhicule une notion de danger par des principes de précautions "fais attention à ceci, à cela les gens sont méchants, méfies toi de tout le monde etc.etc."
Sous couvert de protéger l'enfant elle la transforme en un être fragile ayant peur de tout, une enfant qui n'ose pas, est timide à l'excès, une enfant comme elle.
Les conséquences : un enfant risquant de développer des schémas anxieux et qui se sentira obligée de protéger maman.
L'adolescence apportera son lot de révolte, le désir de se différencier, de se libérer de l'étouffement maternelle, de cette mère négative à laquelle la jeune adulte ne veut surtout pas ressembler.
Encore une mère non modèle, du moins pour sa fille, envers laquelle les sentiments sont contradictoires ; amour, car cette mère sait en donner et haine du négativisme.
Mon avis ; si le stress, l'anxiété font parties de vous, consultez au plus tôt un professionnel.
Là aussi le danger serait de cultiver une culpabilité vis à vis de maman et de la détester pour ce qu'elle est.
Comprenez que votre mère n'est pas toujours consciente de son anxiété et de ce quelle génère autour d'elle comme sentiment d'insécurité, elle aime sincèrement mais mal.
Voyons maintenant les mères toutes puissantes au pouvoir absolu
La mère hyper protectrice :
la mère poule qui fait pour tout son enfant, mais vraiment tout, qui anticipe pour elle ses moindre désir. La mère qui ne laisse pas de place au père ou qui sur-investit son rôle de mère en compensation d'un manque.
Cette mère rentre dans la catégorie des mères toutes puissantes ayant un pouvoir absolu sur l'enfant, qui se doit d'être comme elle le désir elle et c'est sans appel.
dénie de l'identité de l'enfant, un formatage qui fait souvent dire à ses mères "elle est si sage" la rébellion étant interdite, l'enfant fait profil bas.
A noter que cette mère peut être autoritaire ou douce et manipulatrice
Mon avis :La chance sera pour cette fille de justement rentrer en conflit à l'adolescence pour affirmer son identité. Si elle ne le fait pas elle restera fixer à sa mère, manquant cruellement d'autonomie ou la haïra de ne pas savoir s'en détacher avec risque de reproduire le même schéma.
La mère castratrice
Rien ne va jamais, quoique l'enfant fasse elle est critiquée, cette mère est plus centrée sur elle que sur l'éducation de sa fille.
Enfant qui ne se sentira jamais à la hauteur, jamais là où elle le devrait, cette mère donne à la fillette la sensation qu'elle est de trop, pas aimée.
Les conséquences : complexe d'infériorité, sentiment d'incompétence .etc..
L'identification ne peut se faire positivement et peu à peu l'enfant se dévalorisera continuant ce processus à l'âge adulte détestant cette mère qui ne la reconnait pas
Mon avis : devenue adulte cultivez l'estime de vous-même sans le rechercher obligatoirement dans le regard des autres, ayez vos idées personnelles, acceptez de vous tromper, cherchez des personnes vous valorisant, n'acceptez pas tout, apprenez à recevoir et demander.
La mère victime et souvent laxiste
Car toujours malade, négative, malheureuse en amour.
Rejoint le profil de la mère anxieuse, car elle contraint l'enfant à s'occuper d'elle, la privant ainsi de l'innocence de l'enfance en distillant la culpabilité, elle enferme sa fille dans un rôle trop grand et lourd.
Le plus souvent ce type de mère n'exige rien clairement, parle beaucoup de l'amour qu'elle a pour sa fille, elle laisse l'enfant se débrouiller seule.
Trop centrée sur elle-même, incapable de transmettre des valeurs importantes et/ou de mettre un cadre rassurant.
L'enfant lui reprochera un jour, si elle ose, de lui avoir imposé ses souffrances la prenant à témoin de ses malheurs réels ou supposés.
Le danger face à une telle mère : la culpabilité par peur de blesser.
Se détacher d'une mère malheureuse reste un défi de taille
Mon avis : votre combat sera de vous détacher de cette mère envahissante qui s'impose de part sa victimisation, qui le plus souvent cache de l'angoisse et une incapacité à se prendre en charge, que vous soyez près d'elle ou au loin.
Vous devrez apprendre par vous même ce qu'est la vraie vie en positivant et cela je vous le souhaite.
Le dernier profil qui n'est pas dans l'abus de pouvoir.
La mère femme et ambitieuse
Elle sait être aimante mais souvent absente, la fillette idéalisera cette mère, elle lui reprochera plus tard de n'avoir pas été assez présente.
L'identification est possible, à moins que l'enfant devenue adulte haïsse cette mère trop femme et brillante avec le risque de ne pas se sntir à la hauteur.
Mon avis ; prudence, détester une mère génère toujours un rejet de soi-même, une façon insidieuse de rendre l'autre responsable de tout. Adulte il vous appartient de faire votre chemin, le vôtre tout simplement en vous détachant de cette image parentale qui ne mérite pas la haine.
Je pourrais vous décrire d'autres profils de mère détestée, le plus souvent à tort, par leur fille, mais voici les principaux.
Que retenir de cet article ?
La haine c'est l'enfermement, une prison mentale ravageant tout, le repli sur soi, la souffrance empêchant l'évolution, la prise en charge de soi-même.
Quelle soit justifiée ou non, cette haine ne détruit que vous même, l'intéressée : la mère souffrira aussi, mais rien ne changera de ce qui fut fait...en bien et en mal.
La plus grande majorité des mères font au mieux, en fonction de ce qu'elles sont.
L'individualisation consiste à créer votre parcours personnel, à devenir une entité différente de celle de la mère.
S'individualiser permet de s'éloigner de cette image primordiale, non physiquement mais psychologiquement...
Cette mère n'est pas celle que vous auriez désirée avoir ?
Peut-être, mais elle est ainsi et n'oubliez pas que derrière la mère il y a la femme, imparfaite comme tout le monde.
Si vous attendez d'elle des comportements irréalistes au regard de sa psychologie, la frustration sera au rendez-vous à chaque rencontre.
Ne pas aimer sa mère, sauf pour des motifs très particuliers et objectifs (voir les profils pathologiques plus haut) ne vous rendra pas aimable envers vous-même.
Pensez également qu'une saine discussion, sans agressivité ni reproches ouvre le plus souvent vers une explication rassurante permettant de comprendre.
À lire : fille/mère quand la relation se teinte du pardon
Vous n'êtes pas obligée d'aimer une mère violente ou abandonnant son enfant.
Mais, tout dépend des circonstances de l'abandon.
Celles qui abandonnent à la naissance, prudence car le plus souvent elles sont dans l'incapacité d'élever un enfant.
Dans cette situation, si vous retrouvez cette maman, il importe de comprendre les motifs de cet abandon !
Celles qui frappent ne sont pas des mères,(pour moi, la violence sur enfant est impardonnable) votre haine ne la touchera peut-être pas mais bouleversera votre vie tant que cette émotion dominera.
Mais ici aussi, faire la paix avec vous-même est essentiel pour tracer votre parcours et affiner votre identité.
Se libérer de ce mélange amour & haine implique de s'accepter !
oui, vous ressemblez un peu à maman - génétique oblige - mais pas totalement car vous avez votre propre personnalité, votre identité, vos différences, à vous d'en prendre conscience pour vous libérer d'une haine inutile.Avertissement : cet article est informatif, généraliste, il dépeint des profils types, sans nuance, et ne peut en cas cas se substituer à une consultation avec un professionnel.
INFORMATION :Bonjour, vos histoires m'intéressent. Pour une émission de témoignage sur France 2, nous sommes à la recherche de femmes étant en conflit avec leurs mères. Si vous souhaitez que nous en discutions ensemble :nina.jacob@reservoir-prod.fr - 01 53 84 31 24
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